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 Quelques personnages marquants:


Isaac
,
un des premiers quakers français (XVIIIe siècle) (SAM).
Même si bien peu de choses sont connues de la vie d'Isaac, on peut cependant dire quelques mots à son propos. Il naît peut-être vers 1670, vit sans doute à Saint-Ambroix (Gard), au quartier des Bourgades, où il exerce une profession de tailleur d'habits. Ayant grandi vraisemblabement dans le contexte des "Gonfleurs" ("Couflairès"), ceux-là mêmes qui demandent, vers 1702, à l'intendant du Languedoc, Basville, de n'être point confondus avec les camisards. C'est lui qui est sans doute assisté, en 1709, à Genève. Ayant peut-être une cinquantaine d'années quand sont anéantis les Multipliants (1723) et près de 65 vers 1735 / 1736, il se croit l'élu de Dieu et veut bâtir une Eglise - ce seront les "Inspirés de La Vaunage" - dont les adeptes abandonnent les cultes traditionnels pour professer que "le règne du Père a passé aussi bien que celui du fils et que c'est aujourd'hui celui du Saint-Esprit. Leur culte consiste en une prosternation dans la contemplation, en attendant les révélations du Saint-Esprit, et à brûler l'ancien et le nouveau testament lorsque les saints livres tombent entre leurs mains. Ils ne récitent que l'oraison dominicale. Tout cela fait dire qu'ils renouvellent "les erreurs des anabaptistes et des fanatiques". Leurs pratiques cultuelles sont assez semblables à celles des "quakers" - ou "trembleurs" - anglais ("Société religieuse des Amis"). Les livres dont se servent les "Inspirés de la Vaunage" sont intitulés, le premier, le Plan de la justice , le 2e, le Cri des alarmes , et le 3e, l'Eclair de la lumière . Vers 1742, Elzière, qui semblent encore attacher à Saint-Ambroix, essaye de convoquer des assemblées en ce lieu et alentour, mais il est désapprouvé par l'église et le synode, doit se réfugier en Suisse, puis en Angleterre, où il écrit un livre bizarre rempli de pieuses élucubrations. Dans l'un des ses discours, daté du 24 août 1742, il note : "Je m'appelle Isaac Elzière et je confesse devant Dieu et devant les hommes que je ne suis ni de la loi papiste, ni de la loi luthérienne, ni de la loi calviniste, ni d'aucune de ces différentes sectes, qui sont inventées et fabriquées par la philosophie des hommes comme ceux-là. Mais je suis de la religion de Jésus-Christ et de ses prophètes et apôtres, et de tous ceux qui ont été revêtus du Saint-Esprit, par foi ou par prophétie, comme étaient les prophètes et les apôtres et fidèles croyants du temps passé".
  
Selon ses adversaires, Isaac aurait alors parcouru la région de Brouzet, Quissac et Sauve "pour infecter les gens de sa fausse doctrine". On sait, par ailleurs, que our officier, il s'enveloppait d'un linceul. Pour arrêter les progrès de la secte, les autorités (l'intendant, le cardinal de Fleury, M. de Saint-Maurice, etc.) pensent à faire observer Elzière, puis à l'arrêter. Ce dernier, poursuivi à cause de ses écrits et prédications, se réfugie alors souvent à Fontanès chez des parents de la famille Brun. Lorsque les soldats approchent, il se cache dans un grenier à foin. Une fois, la maison est fouillée, mais il réussit à s'échapper. A peine arrivé dans un bois voisin, il se souvient qu'il a oublié d'emporter la vieille boîte qui contient ses discours. Craignant de mettre en danger ceux qui l'ont si généreusement protégé, il tombe à genoux sous un arbre et demande à Dieu que ses papiers ne soient pas découverts, ou que, s'ils le sont, on ne puisse rien lire, car il pense qu'il a été vraiment poltron de se sauver ainsi, mettant en danger la sûreté de son hôte. Sa prière est exaucée. Les soldats qui le cherchent dans le foin du grenier trouvent ses manuscrits, mais disent : "Voilà du papier sur lequel on n'a encore rien écrit", puis quittent la maison sans inquiéter personne. Cette activité prophétique dure, pour le moins, de 1735 à 1745, puisque, d'après un procès-verbal d'interrogatoire fait le 28 octobre de cette dernière année, il est dit qu'au lieu de Congénies, a priori l'épicentre de la secte, "Auzière", en fait Elzière, a infesté plusieurs personnes de Saint-Gilles. Ce dernier est alors connu pour être aussi fanatique que Jean Marroger († 1746), travailleur de terre, natif de Codognan, âgé de 40 ans, de religion protestante, chef des fanatiques de Nages et de Générac, contre lesquels une procédure administrative d'arrestation a été lancée en 1745 : Maroger, demeurant à Nages, est arrêté pour avoir assemblé, une fois par semaine, 7 à 8 fanatiques ou prétendus inspirés de Générac, et pour prétendre que son filsallait être "roi". Elzière doit mourir vers 1750, âgé de quatre-vingt ans, au moment même où la secte disparaît. En 1769, un habitant de Congénies, Paul Codognan va entreprendre, surtout à pied, un long voyage qui, par la Hollande, le conduira en Angleterre où il veut faire imprimer des manuscrits d'Elzière.

 
 

   Quelques portraits de personnalités contemporaines:


Vers 1900, Hippolyte (1843 - 1917), maître mineur, fils de Louis-Victor (an 11 - 1894) et de Victoire Chapon, marié, en 1872, à Vialas avec Aglaé Pélagie Platon, d'où Fernand (1880), Jeanne (1882), Blanche (1887) et Suzanne (1894) (SFV / VIA).

 

Hippolyte Elzière, né à Saint-Andéol de Clerguemort (Lozère), le 20 juin 1843. Ingénieur civil à Alais. Ancien élève de l'Ecole des Mines d'Alais. Fit la campagne de 1870 à l'armée de la Loire, puis à l'armée de l'Est. Après la guerre, il fut attaché à la compagnie de Malfidano (Sardaigne), comme maître mineur, passa ensuite comme directeur des travaux aux mines de plomb argentifères à Riols, près de Saint-Pons (Hérault). Fut chargé ensuite d'une mission dans les Pyrénées orientales pour le compte du Ministère de la Marine. Directeur des travaux, sous-ingénieur à Cogolin (Var) dans une exploitation de mines métallurgiques, où il passa 4 années. Après avoir accompli diverses missions, il entra aux mines de cuivre de Saint-Laurent d'Olt (Aveyron), où il resta pendant 2 ans et demi. La direction des mines de fer de Beau-Soleil (Var) lui ayant été offerte, il quitta Saint-Laurent et vint occuper ce nouveau poste qu'il conserva jusqu'en 1891, époque où il entra au service de la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne, comme directeur des travaux. Depuis 1898, il occupe les fonctions d'ingénieur-directeur aux mines de Rousson, la Roque et Saint-Laurent le Minier (Gard), dépendantes de la même société. M. Elzière a été chargé de nombreuses missions de prospection dans les Alpes, l'Isère, la Drôme, les Pyrénées et plusieurs autres départements du centre et du midi" (d'après Gard. Dictionnaire biographique et album , Flammarion, 1904, 687 pp., p. 242, avec une photo en p. 244).

 


Vers 1930, l'intendant-général et directeur de l'école d'intendance des Invalides Aristide (1872 - 1962), fils d'Adrien (1831 - 1917) et d'Elisa Caroline Ausset, mariés en 1862 (SFV / CAS, Ma).

 

  

          
Vers 1930, trois portraits d'Aimé-Pierre (1908 - 1942), "poète", fils de Numa (1875 - 1947), dont une caricature parue dans un journal d'étudiants aixois. De son épouse, Raymonde Drevon, il aura une fille, Danièlle (1933 - 1997), dite "Dany" (UZ / AV).

 


Vers 1950, à Vialas (Lozère), à la fête du Chalet (kermesse protestante), Fernand (1880 - 1957), fils d'Hippolyte (1843 - 1917) et d'Aglaé Pélagie Platon. Marié en 1912 à Elisabeth Marconnet, de laquelle il n'eut pas d'enfant, ce fut un personnage marquant de Vialas, connu pour son originalité. Par exemple, il évoquait ses funérailles en disant : "Je veux qu'on m'enterre, sans commentaires" (SFV / VIA).   

 


En l'église de Saint-Christol (Hérault), évocation de Louis (1870 - 1950), suisse en l'église entre 1900 et 1950. Fils de Jean-Louis-Auguste-Scipion marié en 1856 à Marie-Victoire Guérin et frère d'Augustin-Albin (1863), il épouse (Marie-)Joséphine Gosse, d'où Paul (1894 - env. 1970), Henri (1903 - 1926), Noélie (env. 1907 - 1979) et Joseph (SEV / LU).

 

Louis, né à Saint-Etienne-Vallée-Française (anciennement Saint-Etienne de Valfrancesque), en Lozère, possédait un troupeau de chèvres et travaillait comme ouvrier agricole dans la vigne. Très brave garçon - il n'aurait pas fait de mal à une mouche -, affublé d'une barbichette et ayant des dons d'homme de cérémonie, il fut choisi par les anciennes familles de Saint-Christol, près de Lunel (Hérault), pour faire, à côté de son travail habituel, dans le cadre d'heures supplémentaires, le "suisse" à l'église du lieu. Là, il fut toujours intraitable et ne voulut jamais connaître personne. Tel un glaçon et ne riant jamais, il s'y est occupé de la quête, ainsi que de la collecte liée à l'abonnement des chaises, a assisté le prêtre, l'a accompagné, etc. Sa tenue variait suivant les cérémonies : selon le cas, habit rouge à parements dorés pour le grand apparat de première classe (Noël ...), avec surpli mauve et doré, habit vert pour Pâques (renouveau ...), habit mauve avec calot pour le carême, deuil ... Portant bicorne / tricorne doté un plumet blanc, il tenait à la main soit une canne munie de boules, pour les simples cérémonies, soit une hallebarde / houpelande / crosse, munie de chaque côté de sortes de haches argentées. Pour sonner les cloches des messes et des angelus (7 h 00, 12 h 00 et le soir), il y avait aussi une "sonneuse" (Marie Dide). Hors de l'église, Louis était vraiment tout autre. Il a été enterré en tenue de suisse.   

 

 

 
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